Du 19 au 26 novembre 2018, une mission conduite par la ministre de la Population, Dr Amadou Aissata Issa Maiga, a sillonné la région de Niamey en vue de procéder à une pré-évaluation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2018-2019. Au cours de la réunion de synthèse qui s’est déroulée au terme de cette mission à l’Hôtel de ville, il ressort que la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2018-2019 n’a pas répondu aux attentes des populations des cinq arrondissements communaux de la région.
Plusieurs visites de terrains ont été effectuées par la mission ministérielle. Des visites marquées par des échanger avec les populations. Notamment les producteurs, les éleveurs, les groupements de femmes et de jeunes, les autorités locales, les techniciens et autres acteurs de développement rural.
Dans un premier temps, ce qu’il faut noter que sur le plan hydrologique, il a été enregistré des hauteurs d’eau relativement identiques à celles de 2017.
Sur le plan agricole
Sur le plan agricole, il ressort de cette mission que du fait du retard connu dans le démarrage de la campagne agricole d’hivernage 2018, comparée à celle de l’année 2017, les 34 villages agricoles de la région ont effectué leurs premiers semis au cours de la première décade du mois de juin et qu’ils ont eu à ressemer plusieurs fois jusqu’à la deuxième décade du mois de juillet.
Ce qui a fait dire à la ministre de la population que « la campagne agricole a été moyennement satisfaisante malgré les attaques parasitaires, les sécheresses et les inondations survenues ». Cependant, devait poursuivre cette dernière, « les prix des denrées alimentaires observent une baisse suite aux mesures prises par l’Etat. Notamment la vente à prix modéré, la distribution gratuite ciblée des ménages et la disponibilité des céréales sur les différents marchés de la place ».
Sur le plan pastoral
Sur le plan pastoral, la situation est moyenne et selon la mission de la ministre de la Population, pour combler le déficit fourrager, il faudrait intensifier les cultures fourragères et valoriser certaines espèces végétales mais surtout approvisionner régulièrement les banques aliments bétail, dans le cadre des opérations de vente à prix modérés.
Du point de vue de la santé animale, la situation semble relativement calme à part quelques cas confirmés de foyers de peste et de pasteurellose des petits ruminants.
Pendant la campagne de vaccination, initiée gratuitement par les autorités, plus de 100 000 têtes de bétail (petits ruminants, bovins, dromadaires) ont été vaccinés contre diverses maladies. Notamment, la peste des petits ruminants, la péripneumonie contagieuse bovine et la pasteurellose des camélidés.
Sur le plan environnemental, la mission a fait le constat selon lequel tout au long de campagne 2018, quelques 187 hectares de terres dégradées ont été récupérés tandis que 28 600 plants, toutes espèces confondues ont été récupérés.
C’est ainsi, également, que quatre mares permanentes ont été empoissonnées et 345 tonnes de poissons (toutes espèces confondues) ont été capturés à la date du 30 octobre. Toutes ces actions cumulées ont nécessité un investissement de 66 969 820 Fcfa, financées par l’Etat et ses partenaires.
Concernant l’hydraulique et l’assainissement, notamment l’hydraulique urbaine, 106 équivalent points d’eau modernes ont été réalisés par l’Etat et ses partenaires tandis que 9 autres sont en cours de réhabilitation.
A noter aussi, tandis que la Société de patrimoine des eaux du Niger (SPEN) a réalisé 8 443 branchements sociaux et 40 bornes fontaines, la construction de l’usine de traitement d’eau de 60 000 m3/jour de Goudel 4 se poursuit normalement.
L’aspect assainissement de cette mission a été la constatation de la finalisation de la Station de traitement de boues de vidange de Koubia et également la construction, dans la ville de Niamey, de 32 cabines publiques dotées de dispositifs de lavage des mains.
