L’approvisionnement de la région d’Agadez en produits alimentaires et autres se fait par les voies qui la relient aux différentes régions du pays mais aussi au Nigeria, à l’Algérie et à la Libye. En effet, la porosité des frontières permet l’entrée frauduleuse sur les marchés de différents produits de consommation. Certains sont périmés mais vendus aux populations par des commerçants véreux et sans éthique. Les consommateurs, en majorité analphabètes, en sont les victimes. Les services de contrôle de qualité qui ne disposent pas de moyens de fonctionnement, ne sont que l’ombre d’eux-mêmes. C’est la Direction Régionale du Commerce qui, au cours de cette année, a effectué deux séries de contrôle. Résultat ; d’importantes quantités de produits périmés d’une valeur de 5 026 450 F ont été saisies sur différents marchés de la région.
Le constat est que 70% de ces produits affichent une date de péremption vieille de 1 à 4 ans et 24% ont dépassé trois mois de péremption. Seuls 6% des produits ont moins de trois mois de péremption aux dates des saisies.
Ce qui est alarmant, ce que 40% des produits périmés saisis sont des produits de première nécessité, notamment, les pâtes alimentaires, le lait, la tomate concentrée, le thé, la farine de blé, le café, le sucre ou l’huile.
Les jus, les cosmétiques et les biscuits, chocolat et autres confiseries sont également sur cette liste noire. Hommes, femmes et enfants, aucun de ces consommateurs n’est épargné par le danger !
Une situation préoccupante qui mérite une attention particulière. C’est connu, la consommation des produits périmés est nocive pour la santé.
La vente de ces produits met en danger la vie des populations et porte gravement atteinte aux droits humains reconnus par la Constitution Nigérienne qui dispose en son article 12 : « Chacun a droit à la vie, à la santé, à l’intégrité physique et morale, à une alimentation saine et suffisante, … ».