2010_04_02

Plaidoyer pour une révision tarifaire du prix de l’eau à la pompe

Le REJEA s’engage pour les couches les plus défavorisées

Le Réseau des journalistes pour l’eau et l’assainissement (REJEA) est engagé depuis quelques temps dans un processus de plaidoyer en vue de la révision tarifaire du prix de l’eau dans l’optique de supporter les ménages les plus pauvres mais surtout pour améliorer l’accès à l’eau potable chez cette catégorie de la population.

Selon Ousmane Dambadji, président du réseau, cette campagne de plaidoyer que mène le REJEA vise notamment, « à faire comprendre les efforts consentis par l’Etat du Niger dans l’alimentation en eau potable en milieux urbain et semi-urbain, de même que les défis dans le secteur, mais surtout pour exposer les solutions que nous préconisons pour améliorer l’accès des populations les moins nantis en eau potable ».

En termes d’avancées, explique ce dernier, « de 2001 à 2017, le Niger a mobilisé auprès de la communauté des bailleurs de fonds, plus de 212 milliards de FCFA qu’il a investi dans l’alimentation en eau potable à travers divers projets et programmes ». Ce qui a permis, selon lui, une certaine performance dans le secteur aujourd’hui.

En effet, poursuit ce dernier, en 2001, seulement 1 250 000 ménages étaient raccordés au réseau de la Société d’exploitation des eaux du Niger (SEEN) alors qu’en 2017, 3 274 780 ménages y étaient raccordés.

C’est dire que le gouvernement a fait beaucoup d’efforts de telle sorte que beaucoup de régions qui n’avaient pas accès à l’eau potable ont eu aujourd’hui des solutions à leur problème. Cependant, se désole-t-il, « les problèmes persistent, de telle sorte que même à Niamey, beaucoup de gens n’ont pas encore accès à cette ressource ».

Selon Ousmane Dambadji, ce qu’il faut comprendre, « c’est que depuis de longues années, l’Etat du Niger subventionne les familles pauvres en stabilisant le prix du m3 de la tranche sociale à seulement 125 Fcfa, jusqu’à une consommation de 10m3qui équivaut à 50 tonneaux ».

Toutefois, si vous consommer au-delà de cette quantité, vous êtes dans la tranche des nantis. C’est pour ça explique-t-il, « que nous avons demandé à l’Etat, s’il veut amener l’eau partout et pour tous, d’ici 2030, comme il s’y est engagé, il va falloir  réformer le secteur de l’eau en révisant le prix de l’eau pour que ceux qui gaspillent l’eau, payent au prorata de leur gaspillage puisque c’est à cause de ce gaspillage que nous n’avons pas de ressources suffisantes pour investir dans le secteur ».

Pour Ousmane Dambadji, il est tout simplement inconcevable que le pauvre paye deux fois plus chère l’eau à la borne fontaine et que le riche qui a le robinet chez lui se permette de la gaspiller.

                                                                                 Seydou Assane

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