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Exploitation des mares à Dosso : Une alternative à la crise

La Région de Dosso dispose de 525 mares réparties en trois catégories à savoir : 130 mares permanentes, 212 mares semi-permanentes et 183 mares temporaires ;

En 2018, 4 mares ont été empoissonnées dont 3 par l’Etat à Gaya, Dosso et Loga, puis une (1) à Falmey par l’ONG PAD/FEM ;

En cette même période, le tonnage de poissons est de 1121 tonnes pour un équivalent de : un milliard six cent quatre-vingt et un millions cinq cent mille francs           (1 681 500 000 FCFA) ;

En 2019, il est prévu d’empoissonner 15 mares ;

Il y a des mares qui nécessitent le désensablement ;

En dehors de l’Etat, deux (2) partenaires (PAC3 et PASEC) seulement interviennent à la mise en valeur des mares dans la Région de Dosso ;

L’Etat à travers le service de l’environnement, accompagne les populations à la réalisation des activités des produits forestiers non ligneux tels que l’apiculture, la culture du Morenga, la pisciculture ;

Concernant le miel en 2018, la production est de 9845 litres pour un équivalent de près de 30 millions FCFA tirés par les apiculteurs ;

Pour le Morenga en 2018, la production est de 10161 tonnes pour un équivalent de 230 millions FCFA ;

S’agissant de la pisciculture, les populations ont été sensibilisées sur la construction des bassins pour élever des poissons

Toutes ces activités rencontrent des difficultés comme : l’insuffisance des partenaires, l’ensablement de certaines mares, l’insuffisance d’agents des eaux et forêts pour mieux contrôler certaines mares, la production du miel, du Morenga, le manque d’organisation des coopératives des pêcheurs, la mauvaise organisation des filières etc…

La situation des mares nous présente en dehors des cultures autour desdites mares, d’autres activités initiées par l’Etat et les partenaires au développement telles que la pêche, l’initiation à la pisciculture, l’apiculture, la culture du Morenga etc. dans le but d’accompagner les populations à avoir plus de revenus. Ces initiatives sont à saluer, car elles participent activement à la réalisation du droit à l’alimentation et à la souveraineté alimentaire.

Vu les activités initiées et l’accompagnement des populations par l’Etat et les partenaires au développement, des efforts très importants ont été faits. Néanmoins, il existe des difficultés à résoudre pour mieux rentabiliser ces activités. En effet, des mares ensablées, quatre (4) mares seulement empoissonnées en 2018, l’insuffisance des partenaires, d’agents des eaux et forêts pour mieux contrôler certaines mares, la production du miel, du Morenga, le manque d’organisation des coopératives des pêcheurs, la mauvaise organisation des filières etc. sont autant de facteurs néfastes qui menacent la réalisation du droit à l’alimentation dans un pays pauvre comme le Niger.

  Aussi, dans la situation présentée, on ne constate pas le matériel mis à la disposition des populations. De plus, quatre (4) mares seulement empoissonnées en 2018 traduisent une négligence de la part de l’Etat et des partenaires au développement vis-à-vis de l’accompagnement des populations à subvenir à leurs besoins alimentaires. Enfin, l’insuffisance d’agents des eaux et forêts est une véritable entrave qu’il faille résoudre urgemment pour une meilleure rentabilité des activités citées plus haut.

L’exploitation des mares est l’une des alternatives permettant aux populations d’intensifier leur production pour mieux faire face à leurs besoins alimentaires.

                                                               Dillé WOULTRAN

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