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Région de Dosso: Plus de 400 villages agricoles déclarés déficitaires

A la fin de la saison des pluies de l’année 2018, la Région de Dosso a connu un déficit céréalier dans plusieurs localités.

Ainsi, sur 1755 villages agricoles, 453 sont déclarés déficitaires. Le tableau ci- dessous présente la situation.

Département

Commune

Villages

Population

Causes

Gaya

Bengou, Bana, Tnda, Yellou, Tounoua et Gaya

29

46912

Inondation, dégâts oiseaux granivores, lessivage des sols, abondance de pluies

Doutchi

Matankari, Kiéché, Doutchi, Scocoutane, Dogonirya et Dan Kassari

79

93248

Retard semis ; Sécheresse ; parasite

Dosso

Garakedey,Tombo Koirey, Gorou Bankassam, Sakadamna et Mokko

71

82633

Retard des semis et plusieurs  resemis, arrêt des pluies au stade floraison

Falmey

Falmey et Guilladjé

35

63139

Sécheresse, lessivage du sol, avortement des semis par les vents de sable violents, sols très pauvres

Dindiou

Dioudiou, karakara et Zabori

26

38500

Resemis et lessivage des sols Mineuse de l’épi

Boboye

Harianasso, N’Gonga, Kiota, Koygolo

76

78713

Sècheresse et forte attaque de la mineuse de l’épi, perte

Loga

Loga, Sokorbé et awel

71

68492

Retard des semis

Tibiri

Douméga, Korémairoua, Guéchémé et  Tibiri

60

79371

Inondation  et attaques de la mineuse de l’épi. Excès de pluies dans les sols lessivés d

CU Dosso

CU Dosso

6

6306

Lessivage des sols

TOTAL REGION

34

453

557314

– 453 villages  sont déclarés déficitaires sur 1755 villages agricoles soit 25,81% de déficit;

– aucun des départements de la Région n’a été épargné et ce déficit a concerné 34 communes sur 43 ;

– les départements les plus touchés sont Doutchi, Dosso, Tibiri et Boboye avec respectivement, 93248, 82633, 79371 et 78713 personnes affectées par le déficit ;

– 557314 personnes sont affectées par le déficit céréalier ;

Pour le moment, il est prévu la culture de contre-saison et seul le département de Loga a bénéficié des semences potagères de la part de la FAO. A première vue, on constate, un manque d’équité dans la gestion de ce problème. Pourquoi ne pas orienter cet appui de la FAO vers les quatre départements les plus touchés par le déficit à savoir Doutchi, Dosso, Tibiri et Boboye . Si l’Etat et les partenaires au développement avaient pris des dispositions, on pourrait lutter contre les oiseaux granivores, traiter les parasites, la mineuse de l’épi. Pour le lessivage des sols et la pauvreté des sols, on pouvait bien sensibiliser la population pour y remédier. Malheureusement cela n’a pas été fait ni par l’Etat, ni par les partenaires au développement. En plus, les villages non déficitaires ne sont pas épargnés car leurs voisins, victimes du déficit, vont s’orienter vers eux. Toutes ces raisons évoquées démontrent la menace contre le droit à l’alimentation pour plus d’un demi-million de personnes (557314) dans la Région de Dosso.

                                                                       Dillé WOULTRAN

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