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Journées des riziculteurs au CCOG de Niamey

Amener les consommateurs à apprécier le riz local

Les 27 et 28 décembre derniers, le Centre culturel Oumarou Ganda (CCOG) de Niamey a servi de cadre aux Journées des riziculteurs, organisées par la Fédération unitaire des producteurs de riz du Niger (FUCOPRI), en vue de faire la promotion du riz produit localement.

Au cours de ces journées, le riz local était la vedette ! Exposé sous toutes ses formes, sous toutes ses couleurs, ce riz, produits dans diverses localités du pays, notamment le long du fleuve Niger, peine cependant à trouver ses marques, tant la concurrence des riz importés est forte.

Selon Mahamadou Hassan, secrétaire général de la FUCOPRI, ces Journées des riziculteurs, qui sont régulièrement organisées dans le cadre de promotion du riz local, constituent aussi, « un cadre d’échange entre les producteurs et les autres acteurs de la filière riz. Notamment les transformateurs, les vendeurs et autres consommateurs ».

En somme, elles constituent un cadre de recherche des voies et moyens à mettre en œuvre pour booster la production locale, mais également pour la mettre en valeur.

Selon toujours Mahamadou Hassan, si auparavant le riz local faisait si pâle figure face auriz importé, c’était parce que certains consommateurs estimaient qu’il coûtait plus chère. Mais maintenant, poursuit-il, « cela ne se justifie plus puisque les prix sont presque pareils ».

Le réel problème, poursuit ce dernier, c’est que les nigériens trouvent que leur riz gonfle moins… Pour celui-ci, ce ne sont même pas des choses à comparer, du moment où, « le riz nigérien c’est du riz de saison, du riz de campagne qui ne dépasse pas 6 mois, voire, au maximum un an, alors que l’autre riz c’est du riz qui dépasse plusieurs années ». Pour lui, « c’est du riz sec, qui a perdu toute sa substance. Et c’est pourquoi il gonfle dans la marmite ».

Ce que confirme d’ailleurs Mme Hadjara Boubacar, transformatrice de riz, de LonkiyaBéri, (département de Say), qui ne tarit pas d’éloge pour la production locale qui, selon elle, a un goût incomparable.

Selon cette dernière, le riz importé n’est en aucun cas supérieur au riz local qui est, « un riz nouveau, un riz sain, propre qui a conservé toute sa saveur contrairement à celui qui, avant de nous parvenir, a subi de multiples traitement pour sa conservation ».

Plongeant la main dans des récipients remplis de diverses variétés de riz, celle-ci appelle à constater la propreté et la pureté de ses produits en expliquant qu’elle et ses congénères font tout leur possible pour les débarrasser des impuretés dont se plaignaient les consommateurs.

Au Niger, le riz est essentiellement produit dans la vallée du fleuve Niger. Notamment dans les régions de Tillabéry et Dosso. A Diffa également il existe des surfaces exploitées.

Il est produit de manière traditionnelle, sous inondation, en bordure du fleuve et des mares, dans de petites rizicultures privées ou encore dans des aménagements hydro-agricoles, encadrées par l’ONAHA. Malheureusement, pour couvrir ses besoins, le Niger est obligé d’importer chaque année, de 200 à 300 000 tonnes de riz (en progression constante), le riz local ne couvrant que 30% de ces besoins.

                                                                                 Seydou Assane

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