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Développement de la culture maraichère à Diffa

Favoriser une stratégie permettant la résilience des populations réfugiées vivant sur le site de Sayam forage

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) en collaboration avec l’Université de Diffa, a développé l’idée d’un projet de création d’une ferme intégrée au profit desquelques 12 000 réfugiés vivant dans le camp de Sayam forage situé à quelques 70 km au nord de Diffa.

L’objectif général de ce projet est de contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle par l’amélioration des capacités de résilience des réfugiés du camp de Sayam.Ainsi, l’UNHCR et son partenaire qu’est l’Université de Diffa sont conscients qu’il sera difficile d’entretenir les réfugiés uniquement avec l’esprit d’assistanat. C’est pourquoi, ce projet a été mis en œuvre par les deux institutions.

De façon spécifique, il s’agit de : Participer à la diversification et à l’amélioration de la qualité et de la quantité alimentaire des ménages à travers la consommation des productions maraichères, des légumes feuilles, des œufs, du lait, du poisson, etc. riches en minéraux et vitamines ; Participer à l’amélioration du régime alimentaire notamment des femmes enceintes, allaitantes et des enfants de 6 à 59 mois, prévenant ainsi la malnutrition infantile par la consommation des légumes, de la volaille, des œufs, du lait, des aliments riches en minéraux et vitamines ; Participer à l’amélioration des moyens de subsistance, augmentant ainsi le pouvoir d’achat des ménages par la vente du surplus de production etc.

Grâce à ce projet, cette année 2018, certains réfugiés vivants sur le site de Sayam forage ont produit d’importantes variétés de légumes (salade, chou, pomme de terre etc). Ce projet est fortement apprécié par les populations réfugiées qui ne cachent pas leurs sentiments au vue des résultats concrets obtenus en si peu de temps.

Pour rappel, depuis février 2015, la région de Diffa est confrontée aux attaques répétitives du groupe terroriste BokoHaram qui ont conduit au déplacement des milliers de personnes fuyant les menaces pour se retrouver sur les sites des déplacés et des réfugiés. Mais, avant le Niger, c’est le Nigeria qui est confronté au problème sécuritaire qui a conduit le déplacement des milliers de réfugiés.

Outre leur prise en charge, ce projet vient contribuer à l’atteinte de l’autonomisation des populations réfugiées qui désirent travailler dans le domaine agro-sylvo-pastoral et piscicole pour améliorer leur alimentation et augmenter également leur pouvoir d’achat par la vente du surplus de productions.

Il est aussi important de retenir que l’Université de Diffa, a fait des efforts indéniables non seulement dans le domaine sécuritaire, mais aussi, dans l’accompagnement des populations victimes de crise sécuritaire à se prendre en charge elles-mêmes au lieu de croiser les bras et attendre de l’aide venant des ONG et associations.

L’Etat et ses partenaires sont de plus en plus convaincus qu’il est nécessaire d’imaginer et de mettre en œuvre des stratégies de prise en charge des victimes par elle mêmes, sachant pertinemment que ces aides n’arrivent pas à satisfaire les besoins croissants des populations réfugiées, des déplacés internes et des retournés qui vivent dans la région de Diffa ces dernières années du fait de la crise sécuritaire.

En somme, il revient à l’Etat et ses partenaires de développer de telles stratégies afin de permettre aux populations de faire face au choc. Une telle approche innovante reste à encourager et doit guider désormais les actions des autres partenaires au développement.

                                                                               Marah  Mamadou

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