54 889 personnes sont en attente d’assistance dans la région de de Diffa

Des mesures urgentes doivent être prise pour faire face à la situation alimentaire et nutritionnelle préoccupante

A la suite d’une étude nationale sur la situation alimentaire et nutritionnelle conduite par le Dispositif National de Prévention et de Gestion des Crises Alimentaires et de la Cellule de Coordination du Système d’Alerte Précoce, des résultats ont été obtenu e ce, par région. Ainsi, pour la région de Diffa, c’est 54 889 personnes qui sont dans une situation alimentaire et nutritionnelle préoccupante en 2018. Ce chiffre peut passer à 141 908 personnes en 2019 si des mesures urgentes ne sont pas prises.

Les résultats issus de cette enquête harmonisé ont été porté à la connaissance du public lors d’une réunion qui a été tenue au siège d’OCHA le jeudi 20 décembre 2018.

Selon l’étude, les causes de cette insécurité alimentaire et nutritionnelle pour le cas de la région de Diffa sont relatives à la situation sécuritaire et les effets de l’état d’urgence (restriction des mouvements des biens et des personnes, fermeture de certains marchés, impossibilité d’engranger des productions importantes de décrue à cause de l’inaccessibilité à certaines zones où ces cultures étaient jadis pratiquées, inaccessibilité aux productions fourragères…..), pourront se traduire par des difficultés alimentaires et nutritionnelles pour les ménages pauvres et très pauvres dans la zone concernée.

 Aussi, Le « niveau des écoulements observés dans le massif de l’Aïr, les bassins du Niger et du Lac Tchad pourraient se traduire par des conditions favorables pour les cultures irriguées et la pisciculture dans la région de Diffa. »

Toujours, selon la même étude, d’autres causes expliquent cette insécurité et ce sont des « épisodes sèches au cours de l’hivernage 2018 combinées aux facteurs structurelles de baisse de la fertilité des sols et aux attaques des ennemis de cultures ont engendré des déficits de production agricole dans certains départements malgré l’excèdent globalement signaler au niveau national. »

A la suite de cette étude, des recommandations ont été faites. Parmi ces recommandations, on peut retenir entre autres :

-Prendre des mesures afin d’apporter une assistance alimentaire et nutritionnelle immédiate aux personnes qui sont dans les besoins au niveau de la région ;

-La reconstitution des stocks de sécurité alimentaire en organisant les achats institutionnels en fin des récoltes ;

-Garantir la disponibilité des semences de qualité dans les zones critiques de déficit de production qui pourraient perdre leurs semences de base ;

-Renforcer l’accès humanitaire dans les zones sous tension (nord et ouest Tillabéri, nord Tahoua et autour du   bassin du Lac Tchad) ;

-Renforcer les capacités de résilience des populations etc.

                                              Marah Mamadou

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