La protection de l’environnement contre les effets de l’homme
- 2 juillet 2018
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La Direction Régionale de l’Environnement et du Développement Durable de Diffa tire la sonnette d’alarme
La crise sécuritaire que traverse la région de Diffa depuis février 2015 suivie de l’instauration des mesures d’état d’urgence ont conduit des milliers de personnes à se déplacer sur la route nationale n°1 (RN1). Cette crisea eu des conséquences graves sur l’environnement selon la Direction Régionale de l’Environnement et du Développement Durable (DREDD) de Diffa.
Ainsi, les problèmes environnementaux engendrés par l’accueil et l’installation des réfugiés et des déplacés internes sont entre autres : la coupe abusive du bois vert qui sont utilisé spar les déplacés en vue de s’installer ; l’utilisation des bois comme source d’énergie et de revenus par les réfugiés (prolifération illégale des points de vente de bois le long de la RN1 et sur les sites) ; pression sur les ressources ligneuses fourragères suite aux déplacements du cheptel fuyant les zones de conflits (émondage pour pâturage aérien) et le surpâturage ;Pollution du sol et des eaux du fait de la prolifération des déchets notamment plastiques ;Augmentation de risques potentiels de feux de brousse (plusieurs cas enregistrés) ;Problèmes sanitaires liés à l’hygiène et à l’assainissement du cadre de vie (Cas de l’hépatite E).
Pour atténuer cette situation préjudiciable à l’environnement qui est un aspect important dans le cadre des objectifs conduisant à la réalisation du droit à l’alimentation, des mesures ont été prises. Il s’agit : d’encadrer les réinstallations des populations en tenant compte de la dimension environnementale ;de prendre en compte des besoins en bois d’énergie et de service dans les réponses d’urgence à apporter aux réfugiés ;de conduire des activités de sensibilisation sur la préservation des ressources naturelles et l’amélioration du cadre de vie (messages radios, panneaux, caravanes, etc.) au niveau des sites des réfugiés ;d’initier des activités de Restauration et Protection de l’Environnement (Plantation, CES/DRS, Ouverture de bandes pare-feu, Salubrité, etc.) pour les réfugiés à travers des travaux à Haute Intensité de Main d’Œuvre (HIMO) etc.
Ainsi, des mesures d’atténuations ont été mise en œuvre par l’Etat et ses partenaires. Il s’agit des actions relatives à la restauration de l’environnement dans le cadre de programme d’urgence (400ha de superficies récupérées (Demi-Lune) et 400 ha de dunes fixés etc.). A cela s’ajoute, le recours aux actions de réduction de la pression sur les ressources forestières (20 000 kit de gaz avec bouteille de 6kg distribués aux déplacés, réfugiés, et familles hôtes à travers la région avec 6 mois de recharge gratuits de chaque bouteille ; distribution des milliers de foyers améliorés aux ménages etc).
En conclusion, il faut retenir que, même en période de crise de ce genre, il est important de prendre des mesures nécessaires et adéquates afin de préserver l’environnement. De la protection effective de l’environnement dépendra de la réalisation du droit à l’alimentation.