Modifier

Cultures maraîchères à Dosso: Une alternative à la crise alimentaire

La région de Dosso qui couvre une superficie de 31 000km2 avec une population estimée à 2037713 habitants est une zone à vocation agro-pastorale par excellence subdivisée en deux zones agro-écologiques : une zone agro-pastorale (Nord Doutchi et nord Loga)et une autre agricole (Sud Doutchi, sud Loga et les départements de Boboye, Dosso, Falmèye, Dioundiou, Gaya et Tibiri).

La culture maraichère est l’une des alternatives pour un nombre croissant de populations. Elle permet d’atténuer les effets du déficit chronique alimentaire enregistré presque chaque année par les producteurs. Ainsi, la culture maraichère contribue à la réalisation du droit à l’alimentation et à la souveraineté alimentaire.

Les principales espèces cultivées sont les légumes (choux, tomate, salade, carotte etc…) et le moringa, le manioc, la patate douce, la pomme de terre.

Le tonnage pour toutes les variétés cultivées en équivalent céréalier est de 101707,03 tonnes. Il faut noter que ce chiffre est provisoire car la situation n’est pas encore validée. Pour la région de Dosso, le potentiel irrigable est de 1.754.217 hectares. Mais pour l’année 2018, seulement 14.266,32 hectares sont en cours d’exploitation soit à peine 0,81% du potentiel irrigable. L’état et les partenaires apportent des appuis aux producteurs organisés en OP(Organisations paysannes).C’est ainsi que les projets AGRA et Nig025 (coopération luxembourgeoise) appuient les producteurs en formation en techniques agricoles. A titre d’exemple, dans la Commune Rurale de Tanda, le projet a formé trois promotions des jeunes en techniques agricoles à savoir : 45jeunes dont 15 à Tanda, 15à Sia et 15 à Albarkaizé. Les contenus des formations sont entre autres : la préparation du sol, la sélection ou choix des semences, la gestion de la pépinière, le repiquage à la ligne avec écartement à un brun et à deux bruns, l’entretien de la parcelle avec les apports techniques, la gestion des groupes et… Il faut noter que ces formations ont eu lieu dans d’autres localités de la région comme Dioundiou, Guéchémé, Gaya, BirniN’ Gaouré etc… Un autre appui du projet se traduit par le paiement de 40% du montant du prêt que le producteur peut contracter auprès de la Banque nationale agricole(BAGRI).

 L’Etat, quant à lui apporte un appui en motopompes. Mais tous ces efforts ne couvrent pas hélas 50% des charges auxquelles le producteur fait face. Aussi, un autre obstacle que l’état n’a pas encore réglé, c’est que les semences prévues viennent très en retard, les produits phytosanitaires sont rares sur les marchés.  La vente à prix modéré est non seulement insuffisante, mais est très chère, vu l’état de pauvreté d’un très grand nombre de producteurs. Mais le pire des manquements à la réalisation du droit à l’alimentation, c’est le manque crucial de la mobilisation des eaux pour la culture irriguée. En effet, comment peut-on comprendre que sur 1.754.217 hectares irrigables, il n’y a que 14.266,32 hectares (0,81%) qui soient  en cours d’exploitation.

                                                                                           Dillé Woultran

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *